Cet article traite des facteurs expliquant le niveau des primes d'offres publiques offertes, en confrontant les avancées de la littérature aux résultats obtenus. Trois domaines de causalité sont dégagés : les gains de l'opération pour l'offreur, le processus d'enchères, les conflits d'agence. Il ressort que :
- La prime est fortement corrélée au potentiel de progression du titre signalé par les analystes. Mais ni les notions de prime de contrôle et de synergies, ni le mode de paiement de l'opération n'ont d'impact net dans notre échantillon.
- La compétition entre offreurs est une variable fondamentale sur le niveau de la prime. Si elle déclenche des enchères, la prime s'apprécie considérablement. En revanche, ni le prépositionnement de l'offreur au capital de la cible, ni l'accord des dirigeants de la cible ne permettent de réduire la prime.
- La taille de la cible est significativement et négativement corrélée avec la prime.