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 Pour une nouvelle coopération après le Brexit


Philippe AGHION * Professeur, Collège de France ; professeur invité, London School of Economics. Contact : philippe.aghion@insead.edu.

Le Brexit s'accompagne d'une perte de substance pour l'UE, notamment dans les domaines à haute valeur ajoutée de la recherche et de la finance. Dans cet entretien, Philippe Aghion propose de compenser ces pertes en développant des marchés de coopération entre le continent et le Royaume-Uni dans l'industrie, la recherche, les transports, la défense. Il suggère que les contraintes liées au Brexit imposent à l'Europe de développer des initiatives ambitieuses de coopération, et notamment dans le domaine de la recherche.

Quelles sont les premières conséquences du départ des Britanniques ?Ce départ s'accompagne très certainement d'une perte de savoir-faire dans des domaines dans lesquels ils étaient très bons, la recherche par exemple. Les meilleures universités européennes sont au Royaume-Uni et en Suisse comme le démontrent les classements de Shanghai. Par ailleurs, les évaluateurs britanniques étaient excellents et ils ont beaucoup aidé à la mise en place et au fonctionnement du European Research Council (ERC) ; sans eux, le niveau va donc s'en ressentir. Ils sont également de très bons banquiers centraux, c'est toujours important d'avoir des interlocuteurs compétents dans les réunions internationales. Le Royaume-Uni reste une grande puissance et il va falloir essayer, malgré le fait qu'ils aient quitté l'Union européenne, de collaborer avec eux là où…