Coordonné par Bernard Esambert (Banque Arjil) et Thierry Sessin (MINI-FORUM et Caisse des dépôts), cette nouvelle livraison de la Revue d'économie financière consacrée aux banques d'affaires contribue à alimenter le débat sur les orientations stratégiques d'après crises financières des banques d'affaires.

Rarement, au travers de l'histoire de l'industrie financière, un aussi grand nombre de facteurs de transformation se seront ainsi juxtaposés : l'accélération du rythme de l'innovation financière, la diffusion de la déréglementation financière à l'échelle internationale (levée du Glass Steagall Act aux Etats-Unis, Big-Bang au Japon, libéralisation financière en Europe continentale), la fragilisation avérée d'intermédiaires financiers mal ou peu supervisés mais aussi, l'introduction officielle de l'euro depuis le 1 er janvier 1999.

D'importants défis s'offrent désormais aux banques d'affaires : Quels sont les volumes d'affaires, les revenus et les commissions potentiels sur les marchés où les banques d'affaires ont investi massivement ? Quels types d'activités et de produits les banques d'affaires continueront-elles à produire par elles-mêmes ? Seront-elles conduites à externaliser ? Comment procéderont-elles pour redéployer leurs ressources humaines et leurs fonds propres dans les métiers où elles comptent se maintenir ? Dans quelle mesure doivent-elles se désengager de certaines activités et de certains produits ? Les meilleures doivent-elles profiter de l'affaiblissement des concurrentes pour procéder à des opérations de croissance externe sur des marchés promis à des taux de croissance élevés ? Sont-elles contraintes de repenser l'ensemble de leurs dispositifs stratégiques ou doivent-elles se limiter à des réaménagements marginaux ? Y a-t-il place pour de petites ou nouvelles banques d'affaires par rapport au concert des grandes, mondialement connues ?

La Revue d'économie financière se propose, à travers les nombreux articles et interviews présentés dans ce numéro, d'apporter quelques éléments de réponse à ces nombreuses questions.