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 L'assurance dommages face au risque de taux


Patrick GOUGEON
L'article rappelle et démontre que la société d'assurance est confrontée au risque de taux d'intérêt, comme tout agent économique à la fois débiteur et créancier, dès lors que les actifs et les dettes sont de nature et d'échéances diverses. Le risque de taux de la société d'assurance est « fortement dépendant de la liaison qui existe entre le coût et ses ressources, lui même déterminé par la politique tarifaire, et la rentabilité des placements réalisés sur le marché financier ». Afin de mesurer avec précision le coût des ressources et le rendement des placements, l'article propose un modèle simple d'une société d'assurance, organisme avec un double portefeuille : l'un au passif, les engagements matérialisés par des contrats, l'autre à l'actif, composé de titres. En fait, une partie essentielle du problème d'appréciation du risque de taux dans les sociétés d'assurance provient de l'estimation du coût des « ressources », en d'autres termes du mode de fixation des primes. Deux hypothèses sont alors avancées : selon la première, les primes seraient fixées de manière purement concurrentielle, selon la seconde, il existerait une régulation tarifaire, de nature administrative. Si la première hypothèse est vérifiée, il y aura un lien entre la rentabilité des éléments d'actifs et l'évolution des primes, et le risque de taux sera minoré. Tel ne sera pas le cas, si les primes sont fixées de facto ou de jure de manière administrée.