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 L'équilibre financier du développement de la monétique en France


Grégoire MERCIER GM Consultants.
À l'évidence, le développement de la monétique est lourd d'enjeux pour l'économie française : structures d'exploitation des banques, compétitivité internationale des agents financiers, qualité et diversité des services de paiement offerts aux particuliers, marchés industriels liés au développement des nouveaux instruments.
Face à ces enjeux, les opérateurs français ne sont pas dépourvus d'atouts: la monétique est déjà une réalité palpable, bien acceptée par le public et les commerçants, et est bien dominée au plan technologique.
L'étude de l'équilibre financier du développement de la monétique en France dans les cinq ans à venir nécessite une méthodologie rigoureuse, fondée sur cinq grands principes : une référence aux « besoins totaux de transaction », des opérateurs, une analyse au niveau de commerces homogènes par leurs problématiques de paiement, une analyse tenant compte du coût de mise à disposition d'argent liquide pour les banques, une analyse des « profils d'utilisation » des cartes et des automates, une étude de l'évolution de la structure du coût moyen des transactions par procédure.
L'utilisation de cette méthode débouche sur un scénario indicatif et illustratif de l'introduction de la monétique entre 1986 et 1990-91 en France et sur une estimation de l'évolution des coûts de gestion des instruments. Les années 1986-1991 devraient être une période d'investissement massif, pendant laquelle le chèque conservera une place prédominante, mais moins forte en valeur relative par rapport aux nouveaux instruments de paiement. Le coût de gestion de ceux-ci, après une hausse prévisible en 1987-1988, devrait baisser pour retrouver en 1990-1991 son niveau de 1986, grâce à une politique volontariste et réaliste des banques. En conclusion, l'article rappelle que s'il ne s'est attaché qu'aux transactions électroniques de paiement et de retrait, qui constituent le socle interbancaire du développement monétique, celle-ci est destinée à déboucher sur des services beaucoup plus diversifiés, différenciés et concurrentiels.