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 Les stabilisateurs automatiques sont-ils encore efficaces ? Le cas de la France dans les années quatre-vingt-dix


Robert B. MONTADOR
Jean-Phillipe COTIS Directeur de la prévision, Chef de la division "marchés et stratégies d'entreprise" (INSEE), CSERC et Direction de la prévision
Bruno CREPON
Brian JONES
Yannick L'HORTY ** Professeur des Universités, Université Gustave Eiffel, ERUDITE (EA 437) et TEPP (FR 2042). Contact : yannick.lhorty@univ-eiffel.fr.
Renaud MEARY
Cette étude essaie de comprendre pourquoi la forte détérioration des déficits publics du début des années quatre-vingt-dix fut associée à une augmentation massive du taux d'épargne, qui pouvait avoir contribué à émousser la sensibilité de l'activité économique à la politique budgétaire.
Plusieurs explications sont explorées et testées :
- l'existence des motifs de précautions liés aux inquiétudes relatives à l'avenir des systèmes de retraite ou à une sensibilité accrue de l'emploi aux fluctuations de l'activité ;
- les effets de taux d'intérêt et la déréglementation des marchés financiers ;
- des approches non-keynésiennes expliquant la modification des comportements d'épargne par des raisons dépendantes de la politique budgétaire.
Notre principale conclusion est que la transition vers l'Union Economique et Monétaire (UEM) pourrait avoir contribué à une augmentation de la réactivité des taux d'intérêt aux déficits publics ainsi qu'à une sensibilité accrue des ménages au risque de taxation future. Une fois l'intégration économique et monétaire réalisée, la politique budgétaire pourrait redevenir plus efficace.