Do not follow this hidden link or you will be blocked from this website !

 Grandes questions comptables : éléments incorporels et retraites


René RICOL Président du cabinet Ricol, Lasteyrie et Associés et président de l'IFAC ;
Associée au cabinet Ricol, Lasteyrie et Associés
Les questions liées au traitement comptable des immobilisations incorporelles et des engagements de retraite figurent parmi celles qui posent le plus de problèmes doctrinaux aujourd'hui. Pour les immobilisations incorporelles il s'agit d'un problème d'actualité immédiate: les tendances de la normalisation internationale vont à l'encontre des méthodes appliquées au niveau national. Le problème n'est qu'émergent dans celui des engagements de retraite, car il est lié à la montée en puissance des fonds de pension, mais il est également lourd d'interrogations. Dans les deux cas le risque encouru est d'abord un risque de volatilité : le caractère immatériel des actifs d'une part, les hypothèses actuarielles sous-tendant les engagements d'autre part font planer des incertitudes quant au niveau de l'évaluation des actifs et des passifs envisagés. Il en résultera des risques de renversement, occasionnant des fluctuations importantes au niveau des résultats. Ce phénomène risque d'être amplifié par le choix de taux d'actualisation qui pourrait conduire à réintroduire la comptabilité d'intention qui semblait avoir été rejetée par la référence à la juste valeur fondée sur des valeurs de marché ou de flux futurs de trésorerie actualisés. Les contradictions sont en passe d'être résolues pour les immobilisations incorporelles. Il serait alors souhaitable que pour les engagements de retraite ces contradictions soient étudiées dès maintenant afin de trouver des solutions consensuelles dès maintenant.