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 « Big Bang » et compétition financière internationale


Claude MEYER Chercheur, Groupe d’économie mondiale (GEM)/Sciences po ; ancien directeur général adjoint, Bank of Tokyo-Mitsubishi (Paris) ; professeur d’économie internationale, Sciences po.
Dans la compétition internationale, la finance japonaise souffre actuellement d'un double handicap : les institutions sont fragilisées et les structures du système financier n'ont pas évolué au rythme de la globalisation des marchés et des métiers.
L'apurement des créances douteuses constitue la tâche la plus urgente. La gestion de la crise a pris un tournant décisif à la fin de 1995 avec pour objectif un règlement définitif à l'horizon de l'an 200; l'effort d'assainissement semble désormais bien engagé, comme en témoigne le provisionnement massif effectué sur les exercices 1995 et 1996.
Parallèlement, la réforme du système financier conditionne la compétitivité international des institutions et des marchés financiers japonais : le « Big bang » résulte ainsi de la pression de la concurrence financière à l'échelle mondiale. Cette déréglementation accélérée, qui s'articule autour de deux grands axes - réformes de structure (système de régulation, décloisonnement des institutions) et libéralisation des marchés -, devrait entraîner une concentration du secteur et stimuler la nécessaire reconquête de la rentabilité.
Si l'assainissement et la réforme du système financier sont menés à bien, le Japon pourra pleinement utiliser les atouts dont il dispose dans la compétition financière internationale, notamment d'énormes actifs financiers à gérer et d'importants excédents courants à recycler.