John-Arne RØTTINGEN
** Ambassadeur pour la santé mondiale, ministère des Affaires étrangères, Norvège ; associé invité, Blavatnik School of Government, Université d'Oxford.Les points de vue exprimés dans cet article sont ceux des auteurs et ne représentent pas nécessairement les opinions des institutions auxquelles ils peuvent être associés.
Le présent article examine le problème du « destructeur clandestin », qui représente une menace pour les biens publics mondiaux. Le terme « destructeur clandestin » peut se définir comme quelqu'un qui détériore ou détruit quelque chose qui est bénéfique pour tout le monde, mais qui nécessite la coopération de tout le monde pour être fourni ou protégé. Nous présentons six exemples concrets du problème du « destructeur clandestin », dont une étude de cas fondée sur la pandémie de Covid-19. Nous proposons d'impliquer différentes parties prenantes, de développer une structure de gouvernance mondiale solide et inclusive et de mettre en place des mécanismes de financement innovants. La fourniture et la préservation des biens publics mondiaux exigent une action collective urgente si l'on veut atténuer les conséquences potentiellement catastrophiques.
Nécessité d'une action collective dans le monde moderneNous vivons dans un monde qui est plus que jamais connecté, mais qui est aussi confronté à de nombreuses difficultés qui exigent de toute urgence une coopération mondiale. Ces difficultés portent notamment sur la gestion des biens communs mondiaux et la fourniture de biens publics mondiaux – des bénéfices partagés par tous les peuples et tous les pays, comme la paix et la sécurité internationales, l'atténuation du changement climatique, la conservation de la biodiversité, la prévention de l'évasion fiscale et la vaccination universelle. Fournir ces bénéfices est une tâche colossale pour notre société, en particulier lorsque les divisions géopolitiques sont de plus en plus nombreuses et qu'il n'y a pas de système de gouvernance mondial efficace pour coordonner ces efforts.L'un des…