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 Après le tsunami : pour une meilleure gouvernance humanitaire


Richard WERLY
À partir d'un témoignage sur le terrain en Indonésie, 6 mois après le tsunami qui submergea l'Asie du Sud, Richard Werly pose le problème de la gouvernance humanitaire : comment aider et comment garantir l'efficacité de l'aide ? Les États ont largement délégué la politique humanitaire à des entités privées soumises entre elles à une rude concurrence. La collecte s'est professionnalisée, et « la générosité est aujourd'hui moins dictée par les besoins réels des victimes que par l'écho médiatique et publicitaire que reçoivent les différentes catastrophes ». Une meilleure gouvernance de l'action humanitaire passe par une remise à plat des relations entre les États, les organisations caritatives, les médias et les donateurs. Les États et la communauté internationale doivent veiller à ce que l'aide ne soit pas à deux vitesses, au service des catastrophes médiatisées, développer les capacités d'anticipation et contrôler la bonne affectation de l'aide. Aux médias de conserver distance et objectivité dans la présentation de l'action humanitaire. Les donateurs comme les associations caritatives doivent s'interroger sur les modalités de l'appel à la générosité publique et sur les conditions d'une bonne répartition de l'aide.