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Replay - Le rôle de l’actionnaire dans la Gouvernance d’une société : Passif, Actif ou Activiste ?

23/05/2022 Voir la vidéo

Pendant longtemps, l’actionnaire a été considéré comme passif préférant « voter avec ses pieds » en vendant ses actions, plutôt que de s’investir dans la gestion ! Avec la montée en puissance des hedge funds, de la gestion alternative et des outils de gestion de plus en plus sophistiqués, l’actionnaire dit Activiste a émergé.  Y aurait-il des actionnaires devenus trop actifs au sens où ils privilégieraient leurs intérêts propres à court terme (profits et dividendes…) au détriment de la vie de l’entreprise à long terme (ses salariés et son écosystème) ? Le cas d’ArcelorMittal à Florange a marqué les esprits et donné naissance à une loi en 2014 portant le nom de la ville.

Qui sont ces actionnaires hyperactifs tentant d’agir sur le cours des entreprises et de leurs dirigeants ? Des particuliers, des institutionnels, des fonds d’investissement chassant parfois en meutes ? Aux premières loges, qu’en pensent les gérants d’actifs pour compte de tiers développant tantôt de la gestion dite passive en répliquant des indices au temps des ETF, tantôt dite active et parfois totalement discrétionnaire ?

Mais au fond, qu’entend-t-on par activisme ? Si aucune définition juridique n’existe tant il recouvre des réalités différentes (objectifs, méthodes et stratégies, comportements), son essor a, d’ores et déjà, fait l’objet de nombreuses communications (Paris Europlace (janv.2020) …) et rapports des régulateurs et législateurs (rapport Woerth (oct.2019) …). Où en est-on aujourd’hui en matière de réglementation en France et d’harmonisation en Europe : franchissement de seuils de contrôle : niveau des seuils, délai de déclaration, mode de calcul du pourcentage de détention (périmètre d’assimilation des titres...) ? Pourquoi ces derniers sont-ils si complexes à déterminer ?

Si aux yeux du citoyen mal informé, l’activiste est le représentant d’un capitalisme sans vergogne, la réalité est, dans la majorité des cas, toute autre : bien mené, cet engagement actionnarial visant à peser sur la gouvernance de l’entreprise est créateur de valeur. N’y a-t-il pas, pour autant, des conditions à respecter (égalité de traitement des actionnaires, transparence de la communication…) ?

De surcroît, n’irait-il pas de pair avec l’activisme sociétal œuvrant pour le développement durable en forçant l’intégration des critères Environnementaux, Sociaux, et de Gouvernance (ESG) ?

Afin de cerner ces problématiques, nous donnerons la parole aux acteurs les plus susceptibles de peser sur l’évolution du rôle de l’actionnaire dans la gouvernance d’une société : Représentant des actionnaires individuels (F2iC), sociétés de gestion d’actifs, Régulateur (AMF), Législateur (Vice-Président de la commission des finances à l’Assemblée nationale).

Martine LE GALL
Association Europe-Finances-Régulations

Astrid MILSAN
Secrétaire générale adjointe en charge de la Direction des émetteurs et de la Direction des affaires comptables.
Autorité des Marchés Financiers

Charles Henri d’AUVIGNY
Président 
Fédération des Investisseurs Individuels et des Clubs d’Investissement (F2iC)

Valentine BONNET
Directrice Gouvernement d’Entreprise et Conformité
Association Française de la Gestion Financière (AFG)

Denis BRANCHE
Directeur général délégué et gérant
Phitrust

Jean-Noël BARROT
Vice-Président de la Commission des Finances
Assemblée nationale