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 Prospective de l'épargne : quelles contributions des facteurs démographiques ?


Didier BLANCHET ** Chercheur associé, Institut des politiques publiques. Contact : didier.blanchet@icloud.com
Hippolyte D'ALBIS * Professeur, École d'économie de Paris. Contact : hdalbis@psemail.eu

Les évolutions démographiques affectent l'épargne par deux canaux. Au niveau individuel, on attend de la hausse de l'espérance de vie une augmentation de l'effort d'épargne en vue de la retraite, mais son intensité dépendra aussi de beaucoup d'autres facteurs. L'évolution démographique affecte, ensuite, le taux d'épargne moyen, à travers un effet de composition, en modifiant les poids relatifs des classes d'âge en phase d'épargne ou de désépargne. Un scénario possible est, dans un premier temps, celui d'un excès global d'épargne nette, d'autant plus marqué que l'anticipation d'une durée de vie plus longue affecte des générations qui sont, par ailleurs, plus nombreuses. La suite du processus dépend du rythme auquel ce surcroît de capital sera effectivement désaccumulé et du comportement d'accumulation que les générations suivantes choisiront, à leur tour, d'adopter.

Prévoir les comportements d'épargne nécessite la prise en compte d'un grand nombre de facteurs. L'un d'entre eux est le contexte démographique. Le vieillissement de la population est inéluctable, mais sera plus ou moins marqué, selon le degré auquel se poursuivra la hausse de l'espérance de vie et selon les évolutions à venir de la fécondité. Quels effets faut-il en attendre sur le taux d'épargne agrégé et, in fine, sur l'intensité capitalistique de l'économie ? Ces questions invitent à explorer deux littératures. La première est microéconomique : elle concerne l'impact des facteurs démographiques sur les comportements d'épargne individuels. En quoi leurs évolutions en cours, ou attendues, influent-elles sur le niveau et sur le profil par âge de l'épargne ? La seconde est macroéconomique et fait jouer un deuxième rôle à ces facteurs…