L'« article 8 » : un dispositif oublié de garantie publique pour le financement des PME
Cet article explore le potentiel du marché de l'art comme une valeur refuge, malgré ses spécificités et ses limites comparativement aux marchés financiers traditionnels. L'étude de Rezaee et Sequeira (2021) sur le marché de l'art parisien, pendant le krach de 1929, révèle une stabilité surprenante. Leur analyse suggère un phénomène connu sous le nom de « flight-to-safety » : face à la chute des prix des actions, les investisseurs se seraient tournés vers le marché de l'art, augmentant ainsi sa liquidité et réduisant sa volatilité.
La question du financement des PME a suscité, depuis la crise de 2008, un regain d'intérêt de la part de la littérature économique et des pouvoirs publics1. Les dispositifs de garantie ont, en particulier, fait l'objet d'évaluations, donnant lieu à un rapport de l'OCDE (Schich et al., 2017) et à de nombreux résultats positifs, notamment pour l'emploi des PME (Brown et Earle, 2017). En France, de tels programmes sont portés par Bpifrance et, également, positivement évalués (Barrot et al., 2019). Or, ce type de dispositifs pour les PME n'est pas nouveau et était déjà utilisé, en France, depuis l'entre-deux-guerres. Ainsi, l'« article 8 », comme il était dit jusque dans les années 1980-1990, a concerné jusqu'à 2 % des crédits aux entreprises, au début des années 1980. Il était porté par un organisme public, la Caisse nationale des marchés…