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 Microfinance et autonomisation des femmes : opportunités et limites


Jérémie BERTRAND * Professeur associé en finance, IESEG School of Management, LEM (Lille Économie Management), UMR 9221. Contact : j.bertrand@ieseg.fr
Caroline PERRIN ** Chercheuse post-doctorante, Université de Portsmouth. Contact : cperrin@worldbank.org

Cet article propose une revue de la littérature existante sur l'impact de la microfinance sur l'autonomisation des femmes. À travers l'examen de divers travaux académiques, il met en exergue les bénéfices potentiels de la microfinance, notamment en matière d'indépendance financière et de pouvoir décisionnel des femmes. Cependant, il souligne également les limites et les défis, tels que le surendettement et les normes patriarcales, pouvant restreindre l'efficacité de ces programmes.

La microfinance se réfère à la fourniture de services financiers, incluant des prêts, l'épargne, des assurances et des transferts de fonds, aux populations à faibles revenus qui sont, traditionnellement, exclues des systèmes financiers formels (Armendáriz et Morduch, 2010). Contrairement aux banques, les institutions de microfinance (IMF) offrent des prêts de faibles montants, souvent sans garanties matérielles, ce qui les rend accessibles à des clients jugés trop risqués (Morduch, 1999).La microfinance moderne a vu le jour dans les années 1970, au Bangladesh, lorsque Muhammad Yunus, lauréat du prix Nobel de la paix en 2006, a décidé de prêter 27 dollars à un groupe de femmes dans le village de Jobra, afin de financer la fabrication artisanale de tabourets en bambou. Ce prêt, bien que modeste, a été intégralement remboursé, démontrant…