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 Le trading haute fréquence : facteur d'efficience ou d'accroissement des risques ?


Gérard RAMEIX * Conseil-maître, Cour des comptes ; ancien président, Autorité des marchés financiers (du 1er août 2012 au 31 juillet 2017). Contact : grameix@ccomptes.fr.
Le trading haute fréquence constitue un exemple spectaculaire du développement des nouvelles technologies financières. Son essor s’est au demeurant accompagné d’accidents comme en témoignent les flash crashes venus interrompre le fonctionnement régulier
Le trading haute fréquence constitue un exemple spectaculaire du développement des nouvelles technologies financières. Son essor s'est au demeurant accompagné d'accidents comme en témoignent les flash crashes venus interrompre le fonctionnement régulier des marchés depuis 2010. Gérard Rameix rappelle la nature du phénomène, en le distinguant d'autres innovations comme le trading algorithmique, décrit les modifications qu'il entraîne sur la structure des marchés et leur rôle dans la fragmentation de la liquidité. Il souligne les limites de ses apports, en particulier le caractère incertain de la baisse induite de coûts. Les risques, en revanche, sont bien identifiés. Ils portent sur l'équité (monopolisation des gains à l'échange), la transparence (manipulation et stratégies abusives) et la stabilité des marchés (crises de liquidité). Les nouvelles règles européennes (MiFID II) intègrent ces préoccupations, essentiellement en termes de transparence, d'enregistrement des opérateurs et de suivi des négociations. Ces avancées ne constituent toutefois qu'une étape dans l'encadrement d'un processus lui-même évolutif.