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 De la réforme du système monétaire international à une nouvelle gouvernance mondiale


Michel CAMDESSUS Directeur général, Fonds monétaire International
Michel Camdessus présente ses réflexions sur la réforme du système monétaire international. Il rappelle les trois grandes propositions issues des travaux de l’« Initiative du Palais Royal » qu’il a animée, portant sur l’élargissement
Michel Camdessus présente ses réflexions sur la réforme du système monétaire international. Il rappelle les trois grandes propositions issues des travaux de l'« Initiative du Palais Royal » qu'il a animée, portant sur l'élargissement aux pays systémiques de la surveillance du FMI (Fonds monétaire international), le renforcement de ses instruments et de ses modes d'intervention, et l'amélioration de sa gouvernance. Ces réformes, en partie reprises par le G20 de Séoul, sont bloquées par le Congrès américain. Elles devraient être prolongées par une nouvelle réflexion sur le rôle du DTS (droit de tirage spécial) qui devrait devenir, conformément aux statuts du fonds, le principal actif de réserve mondiale. S'appuyant sur son expérience d'ancien directeur général du FMI, il élargit enfin le débat à la problématique de la réforme de la gouvernance mondiale dont il dessine quelques contours : extension des solutions esquissées dans le domaine financier aux institutions en charge d'autres domaines ; instauration d'un G20/G24 qui serait la clé de voûte d'une autorité publique mondiale, ayant à sa disposition toutes les institutions spécialisées des Nations unies, avec de nouvelles règles de gouvernance impliquant notamment la suppression du droit de veto. Ce cheminement vers une « autorité publique à compétence universelle » ne peut s'inscrire que dans le temps long, car il importe de réunir les consensus nécessaires. Ce nouvel ordre démocratique mondial devra s'appuyer sur la vitalité des organisations régionales, domaine où l'Europe avait pris un temps d'avance. Au moment où des pays continents deviennent des acteurs de premier plan, l'unité de l'Europe s'avère ainsi de plus en plus indispensable, impliquant pour les pays membres des sacrifices de souveraineté nécessaires pour parler d'une seule voix.