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 La diplomatie d'entreprise au service de la responsabilité sociétale et politique de l'entreprise ?


Cécile RENOUARD Directrice du programme de recherche Codev (entreprises et développement) à l’ESSEC, Institut Iréné ; maître de conférences, Centre Sèvres (Facultés jésuites de Paris).
Cécile Renouard analyse ce qu’elle appelle la « diplomatie d’entreprise », c’est-à-dire la façon par laquelle l’entreprise se donne les moyens d’assurer la stabilité et le développement de son activité sur un territoire en
Cécile Renouard analyse ce qu'elle appelle la « diplomatie d'entreprise », c'est-à-dire la façon par laquelle l'entreprise se donne les moyens d'assurer la stabilité et le développement de son activité sur un territoire en approfondissant ses relations avec les différentes parties prenantes. La diplomatie d'entreprise n'est pas forcément au service de sa responsabilité sociétale. L'auteur distingue quatre formes de diplomatie (philanthropie, responsabilité, stratégie, prédation) selon qu'elles sont plus ou moins actives vis-à-vis des parties prenantes et plus ou moins orientées vers l'intérêt général. L'exercice d'une diplomatie d'entreprise responsable, combinant engagement proactif vis-à-vis des diverses parties prenantes et volonté de servir l'intérêt général, est le résultat d'un engagement proactif de l'entreprise dont l'article détaille les points d'application et les conditions, au niveau du siège de l'entreprise et à l'échelle nationale et internationale. L'auteur souligne enfin les enjeux en termes de gouvernance d'entreprise, qui doit mieux prendre en compte la valeur extra-comptable et reconnaître la dimension politique de son activité : il conviendrait de revisiter nos modèles juridiques pour donner une voix plus spécifique aux représentants des salariés et aux autres acteurs, tels les sous-traitants.