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Un G20 Finances sous tension s’annonce

21/02/2020 AGEFI Visiter le site source

Les ministres des Finances du G20 réunis à Riyad ce week-end vont tenter de progresser dans leurs discussions techniques, notamment au sujet de la fiscalité internationale.

C’est une réunion du G20 Finances marquée par l’épidémie de coronavirus qui va se tenir ce week-end en Arabie saoudite, avec l’absence notable de représentants venus de Chine. En effet, l’ambassadeur chinois auprès de l’Arabie saoudite et des équipes techniques basées à Washington représenteront Pékin dans les discussions.

Les conséquences de l’épidémie seront débattues par les ministres dans le cadre des échanges sur les perspectives économiques. «Jusqu’à la survenue de l’épidémie, nous constations une baisse des risques et des tensions. La croissance mondiale était en ligne avec les prévisions du FMI (Fonds monétaire international), aux alentours de 3%. Le coronavirus introduit une incertitude substantielle sur les perspectives économiques», indique-t-on à Bercy.

La France prudente sur la fiscalité

Ce point d’actualité mis à part, l’agenda des discussions se situe dans la continuité des précédentes réunions du G7 et du G20. Aussi, la fiscalité internationale occupera une large place dans les échanges. L’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) a publié un rapport d’étape voici une semaine. Le ministre allemand des Finances, Olaf Scholz, a déclaré à Reuters qu’il espérait que des progrès seraient accomplis à l’occasion de cette réunion. «Une décision est attendue à l’issue de la réunion du G20 du mois de juillet», explique Bercy, plus prudent, avec une précision notable : contrairement à ce qui avait été annoncé par Bruno Le Maire pendant les rencontres de Davos, l’optionnalité réclamée par les Etats-Unis depuis le mois de décembre 2019 n’est pas retirée des débats, mais simplement écartée pendant les discussions techniques.

Le FSB (Conseil de stabilité financière) a lui aussi publié un rapport sur l'avancement des chantiers destinés à construire une architecture financière mondiale. La fin du Libor (London Interbank Offered Rate), la réglementation des monnaies digitales, seront à l’ordre du jour. Malgré les réticences chinoises, la question du pilotage des crédits accordés aux pays les plus pauvres devrait être abordée. Des publications plus complètes sont annoncées pour le second semestre 2020.

Les tensions commerciales restent présentes

Les tensions commerciales, bien qu’elles ne soient pas du ressort des ministres des Finances, ne seront pas oubliées. «La situation commerciale sera forcément abordée dans le cadre des discussions sur la situation économique. Les Etats-Unis auront certainement à cœur de mettre en avant un allégement des tensions. Les autres pays conserveront une attitude prudente : l’accord sino-américain a permis une pause dans l’escalade. Cependant les droits de douane mis en place sur 250 milliards de dollars d’échanges n’ont pas été retirés. Le ralentissement du commerce qui en a résulté va donc perdurer. En outre, cet accord ne résout rien des problèmes que les Etats-Unis, l’UE et le Japon peuvent avoir avec la Chine sur les subventions et les distorsions de concurrence, problèmes traités dans le cadre de l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce)», précise Bercy.