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Les néobanques deviennent des banques challengers

13/02/2020 AGEFI Visiter le site source

Les néobanques ont comptabilisé 3,5 millions de comptes actifs en France en 2019, devenant ainsi des banques challengers.

«Le début d’année 2020 confirme notre vision concernant l’essor des néobanques sur le marché français des services bancaires, avec notamment des levées de fonds historiques soutenues par des investisseurs étrangers», explique Stéphane Dehaies, associé, banque & fintech chez KPMG France, qui publie aujourd'hui la nouvelle édition du «Panorama des néobanques en France», en partenariat avec Ipsos. Rien que ce mois-ci, Lydia a levé 40 millions d’euros et la néobanque pour les professionnels Qonto a effectué un tour de table de 104 millions d’euros.

Pour convaincre les investisseurs de la pérennité de leur modèle, les néobanques sont devenues de véritables banques challengers face aux banques en ligne historiques (Boursorama, ING…), grâce à leur conquête clients mais également à leur stratégie à l'international. Les néobanques ont ainsi totalisé 3,5 millions de comptes actifs fin 2019 en France... et ce chiffre devrait augmenter : selon l’étude, «68% des clients de néobanques seraient prêts à faire de leur néobanque leur banque principale si elle proposait davantage de services.»​

«Les néobanques sont de plus en plus présentes dans le Top 10 des banques challengers en nombre de comptes», précise Emmanuel Papadacci-Stephanopoli, directeur, spécialiste marketing bancaire, KPMG France. Dans le classement de 2019, à côté des banques en ligne, figurent désormais Nickel, N26, Revolut et Orange Bank. «Les banques en ligne font désormais face à des néobanques avec une forte dynamique de conquête qui cherche aujourd’hui à rentabiliser leur activité en proposant d’autres services financiers plus profitables (crédit, assurances, etc.)», souligne l’expert.

Par ailleurs, «les néobanques ont bien compris que la mutation de leur offre était nécessaire pour asseoir la rentabilité pérenne de leur business. Cette transformation doit permettre l’acquisition et la rétention d’une clientèle avec un ARPU [revenu moyen par client] plus élevé qu’actuellement», indique Muriel Grandidier, Client Officer, Spécialiste Banque, Finance et Assurance chez Ipsos France.

Désormais, une bataille se livre entre néobanques et banques en ligne. Elles doivent toutes faire face à l'émergence d’un «client roi», à la recherche d’instantanéité, de nouveauté et de confiance. Les banques en ligne ont décidé de contre-attaquer, en lançant des offres plus attrayantes, comme Ultim de Boursorama ou encore Fosfo pour Fortuneo. Les néobanques vont devoir également mieux cerner les profils de leurs utilisateurs, puisque les millennials ne sont pas leurs seuls clients. Si les 18-30 ans sont davantage attirés par des néobanques digitales et internationales telles que N26 ou Revolut, les plus de 45 ans sont attirés par les néobanques s’appuyant sur un réseau physique.