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Theresa May démissionnera si l’accord sur le Brexit est adopté

28/03/2019 AGEFI Visiter le site source

Son offre pourrait cependant ne pas suffire à convaincre une majorité de députés.

Theresa May a joué sa dernière carte. Hier, à l’occasion d’une intervention devant le Comité 22, une instance du parti conservateur, la Première ministre britannique a annoncé qu’elle ne conduira pas la prochaine phase du Brexit sur les relations futures entre le Royaume-Uni et l’Union européenne (UE) : «Je suis prête à quitter ce poste plus tôt que je ne l'imaginais pour faire ce qui est bénéfique à notre pays», a-t-elle indiqué sans préciser la date de son départ. Elle y a cependant mis une condition : «je demande [aux députés conservateurs, ndlr] de soutenir cet accord afin que nous puissions terminer notre devoir historique : mettre en œuvre la décision du peuple britannique et quitter l’Union européenne sans accroc et de façon ordonnée.» Theresa May s’était déjà engagée à quitter le pouvoir avant l’organisation des prochaines élections générales prévues en 2022.

 

En avançant la date de son départ, la dirigeante espère pouvoir gagner des voix et faire adopter l’accord de retrait, rejeté déjà à deux reprises par les députés britanniques. Si l’accord de divorce est ratifié cette semaine par les parlementaires, le Royaume-Uni quittera l’UE le 22 mai prochain. Dans le cas contraire, le Royaume-Uni sortira du bloc européen sans accord le 12 avril.

Or la stratégie de Theresa May ne semble pas avoir convaincu : si Boris Johnson a fait savoir qu’il soutiendrait l’accord, le parti unioniste nord-irlandais DUP continuait hier soir à s’y opposer. De son côté, le parti conservateur eurosceptique ERG restait divisé sur la démarche à adopter. Si Theresa May gagne son pari, l’élection d’un nouveau dirigeant du parti conservateur pourrait intervenir dès la fin du mois de mai. La Première ministre effectuerait son dernier déplacement lors du sommet du G20 fin juin à Osaka au Japon, prélude à l’installation d’un nouveau chef du gouvernement mi-juillet. Les noms de Boris Johnson, Jeremy Hunt, Dominic Raab et Michael Gove circulaient hier avec insistance dans la sphère médiatique britannique. En cas de rejet de l’accord, la situation serait en revanche «tout à fait différente» selon Downing Street qui n’a pas donné de précisions.

Ce nouveau développement intervient alors que les députés s’exprimaient hier sur les options alternatives au Brexit. Signe de l’absence de consensus, aucun des huit scénarios sélectionnés n’a finalement obtenu la majorité à la Chambre des Communes.