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La demande s’annonce forte pour la première TLTRO 2

20/06/2016 AGEFI Visiter le site source

Après les rachats d’obligations non financières débutés au début du mois, la première opération des TLTRO 2 (targeted longer-term refinancing operation) doit être lancée cette semaine. La mesure était apparue comme l’une des plus intéressantes, parmi celles dévoilées lors de la réunion de mars de la Banque centrale européenne (BCE). Elle vise deux objectifs : soutenir la croissance du crédit à l’économie dans la zone euro et amortir le coût du taux de dépôt négatif pour les banques. Les établissements de crédit pourront emprunter jusqu’à 30% du stock de prêts octroyés aux entreprises et ménages (hors crédits immobilier) au 31 janvier 2016 à un taux maximal équivalent au taux de refinancement, soit 0% aujourd’hui, et pouvant aller au minimum jusqu’au taux de dépôt de -0,40%.

Le taux maximal reste inférieur à celui en vigueur lors des premières TLTRO, ce qui permet à la BCE de pouvoir compter sur un appétit minimum des banques. Pour obtenir le taux minimal, les banques devront augmenter leur stock de prêts de 2,5% sur la période allant du 1er février 2016 au 31 janvier 2018. «C’est d’autant plus intéressant que les banques ont l’option de refinancer leurs emprunts TLTRO 1 lors de cette opération», explique Patrick Jacq, stratégiste fixed income chez BNP Paribas.

La BCE a annoncé le 10 juin compter sur 368 milliards d'euros de remboursements anticipés sur les premières opérations TLTRO 1. Le montant total emprunté devrait donc atteindre les 400 milliards d’euros lors de la première opération TLTRO 2. «Les liquidités créées en net seront beaucoup moins élevées, avec déjà plus de 800 milliards d’euros de liquidités excédentaires en zone euro. L’effet sur les taux courts sera faible, prévient l’analyste. Mais cela devrait permettre aux banques d’améliorer leur ratio de liquidité à long terme, avec des conditions plus avantageuses que des covered bonds (obligations sécurisées) aux maturités équivalentes.»

Les banques devront soumettre leurs demandes la veille du référendum britannique sur le Brexit, «ce qui pourrait soutenir la demande de précaution pour refinancer des dettes arrivant à maturité, d’autant plus à la lumière de la volatilité des derniers jours», souligne UniCredit. La BCE insiste pour que le montant finalement alloué, publié vendredi, ne serve pas de mesure à l’efficacité du dispositif, qui devra être jaugée à l’aune de «l’amélioration des conditions de financement des emprunteurs finaux dans l’économie réelle».

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