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UE/EURO: la France valide le 2ème plan de sauvetage grec

07/09/2011
UE/EURO: la France valide le 2ème plan de sauvetage grec
Bruxelles, 06/09/2011 (Agence Europe) - La France est le premier pays de la zone euro à ratifier le 2ème plan de sauvetage à destination de la Grèce. Elle entérine aussi l'élargissement des compétences du fonds européen de sauvetage, la Facilité EFSF, qui sera en mesure de racheter sur les marchés des titres de dette souveraine de pays en difficulté et de prêter à un État pour qu'il renfloue son secteur bancaire. « Nous faisons confiance au gouvernement grec pour décliner ce plan d'économies qui est indispensable pour conditionner le soutien des Européens et du FMI », a déclaré mardi 6 septembre le ministre français de l'Économie François Baroin, rapporte l'agence Reuters. En France, il existe un consensus politique sur la nécessité de soutenir la Grèce et de renforcer le fonds de sauvetage EFSF. En revanche en Allemagne où l'adoption parlementaire est prévue pour fin septembre, la chancelière Angela Merkel est confrontée à une fronde de députés de son parti et du parti libéral membre de la coalition gouvernementale opposés à mettre à nouveau la main à la poche. Mi-août, Berlin et Paris ont appelé à une ratification, d'ici la fin du mois, de toutes les décisions du sommet extraordinaire de l'Eurozone (EUROPE n° 10424 et n° 10436).
La Slovaquie, qui ne participe pas au 1er sauvetage grec mais contribue à l'EFSF, ratera-t-elle la date limite fixée par les deux principales économies de la zone euro ? Richard Sulik, leader du parti libéral 'Liberté et Solidarité' membre du gouvernement slovaque de centre-droit, a prédit que la ratification parlementaire n'aura pas lieu dans son pays avant décembre. Pour le ministre des Finances Ivan Miklos, tout retard serait néanmoins contre-productif. « Un vote rapide serait approprié », a confirmé la Commission européenne, pour qui une ratification rapide des décisions de fin juillet est « dans l'intérêt de l'UE et de la Slovaquie ».
Pacte de stabilité et de croissance. Outre la mise en œuvre des décisions déjà prises, la Commission européenne continue à presser le Conseil de l'UE et le Parlement européen à finaliser les négociations sur la réforme du Pacte de stabilité et de croissance qui achoppent sur un seul et dernier élément lié à la procédure décisionnelle dans le volet préventif du Pacte (EUROPE n° 10442). Nous avons présenté ce paquet législatif il y a déjà un an, il est temps de mettre un terme aux négociations, a considéré le porte-parole du commissaire aux Affaires économiques et monétaires Olli Rehn. « Ça s'agite », souffle un négociateur à EUROPE, pour qui chacun devra nécessairement faire un pas vers l'autre. Côté Conseil, la Présidence polonaise devrait formuler une proposition après que les suggestions françaises, qui n'incluent pas les demandes du PE en faveur d'une automaticité accrue des décisions, ont été rejetées par certains députés, en tête desquels les libéraux. Côté PE, les rapporteurs se réuniraient ce mercredi pour faire le point. Une chose est sûre, le vote en session plénière qui mettrait un point final aux négociations n'aura pas lieu la semaine prochaine à Strasbourg.
La Commission est-elle d'avis, comme le pensent plusieurs anciens dirigeants européens que le Traité de Lisbonne est insuffisant pour renforcer la gouvernance économique et affronter la crise de la dette (EUROPE N° 10445) ? « Les traités actuels offrent déjà beaucoup de possibilités pour approfondir la gouvernance économique et rendre plus efficace la coordination économique. Un amendement est en cours de ratification pour permettre la création d'un Mécanisme européen de stabilité à l'horizon 2013. Il a déjà été agréé. Si un approfondissement en faveur d'une intégration accrue nécessite une nouvelle base légale, il revient aux États membres de considérer de modifier les traités. À ce stade, c'est une question purement hypothétique », a répondu mardi son porte-parole. Il n'a pas dit si la création d'euro-obligations, une idée en vogue sur laquelle la Commission a dit qu'elle se pencherait, nécessite un changement de traité. Lundi à Paris, le président de la BCE Jean-Claude Trichet et son successeur Mario Draghi ont estimé qu'une surveillance mutuelle accrue des politiques économiques et budgétaires nationales passera par un nouveau traité européen.
'Collatéral'. Le président du Conseil européen Herman Van Rompuy était à Berlin lundi soir où il a testé auprès de Mme Merkel quelques idées sur la façon de renforcer la gouvernance économique. Des idées qu'il doit finaliser d'ici octobre. Plus tôt dans la journée à Helsinki, il a justifié la demande finlandaise de garanties que la Finlande réclame en échange de sa participation au 2ème sauvetage grec. La déclaration du sommet de l'Eurozone, dans laquelle figure cette requête, constitue « un accord commun » dont « nous devons mettre en œuvre tous les paragraphes », a-t-il indiqué, rapporte l'agence Bloomberg. (M.B.)